Mais revenons à l’article de l’auteur cité plus haut, remontant à l’année 1970. A propos de la construction des câbles porteurs, il écrit ce qui suit :
On est étonné de voir que la construction des câbles porteurs varie aujourd’hui encore d’un pays à l’autre : en Allemagne et en Suisse, on utilise exclusivement des câbles clos ; en Autriche et en Italie la préférence va aux câbles hélicoïdaux Ceci est apparemment moins une question de données techniques que la conséquence des différents points de vue des membres de l’autorité de surveillance de chacun de ces pays. En Allemagne, l’utilisation de câbles clos est pratiquement prescrite parce que ces câbles présentent toute une série d’avantages sur les câbles à torons spiroïdaux, à savoir : meilleure résistance à la corrosion grâce à la protection due aux fils profilés, diamètre de câble réduit grâce au meilleur coefficient de remplissage, bon comportement aux mouvements oscillants grâce aux bonnes conditions de contact des fils, bon comportement lors du freinage sur le câble tracteur et facilité de remplacement de fils de couverture cassés. Il est bien évident qu’un câble clos doit être fabriqué correctement et posé professionnellement. Comme défauts de fabrication typiques on citera les suivants :
- Couche de couverture de forme convexe, prenant appui en se bombant au lieu de s’appuyer sur le noyau du câble, avec les conséquences suivantes : projection d’un fil profilé hors de la couche de couverture ou bien déformation du câble en tire-bouchon.
- Ondulation du câble. Les causes ne sont pas exactement connues, l’ondulation est probablement due aux différences de tension des fils lors du câblage et à un prétensionnement insuffisant du câble lorsqu’on l’extrait de la câbleuse. Lorsque le câble se retourne lorsqu’on l’extrait il aura tendance à faire le tire-bouchon.
- Lubrification insuffisante du câble lors de la fabrication, ce qui fait que les vides à l’intérieur du câble ne sont pas complètement remplis. Il s’ensuivra alors – éventuellement au bout de plusieurs dizaines d’années – des phénomènes de corrosion à l’intérieur du câble et l’appréciation de l’état du câble par contrôle magnéto sera rendue plus difficile en raison de l’augmentation générale du niveau de perturbation…
Ces considérations sont encore valables aujourd’hui et la seule chose que l’on puisse ajouter est le fait que les câbles porteurs clos ont encore un avantage auquel l’auteur n’a pas fait allusion : la surface lisse du câble ménage la garniture des galets du chariot.
Les divergences sans fondement technique, résultant essentiellement d’opinions personnelles différentes, observées dans les Prescriptions techniques en vigueur dans les divers pays où existent des installations de transport à câbles, ont conduit entre sautre motifs à la rédaction par le Comité Technique TC 242 du Centre Européen de Normalisation (CEN) de normes uniformes pour les installations de transport à câbles de tous les pays européens. Concernant les câbles de ces installations on notera entre autres que l’utilisation de câbles Hercule pour les câbles porteurs n’est plus autorisée sur les installations nouvellement construites – et il faut bien dire qu’aujourd’hui cela ne viendrait plus à l’idée de qui que ce soit.