Cabines

La cabine du téléphérique Cabrio

Le design et les calculs statiques de la cabine Cabrio à deux étages, dont un à ciel ouvert, ont mis à l’épreuve l’imagination et le savoir des ingénieurs de Gangloff.

Ici, plus encore que pour d’autres projets de téléphériques, le design de la cabine a joué un rôle énorme dans le processus de vente et a finalement permis à Gangloff de remporter le marché pour la réalisation des cabines du nouveau téléphérique Cabrio sur le Stanserhorn.

La conception d’une cabine à deux étages à plate-forme découverte exigeait de nouvelles idées pour la répartition de l’espace et la maîtrise des flux de passagers. L’intérieur de l’étage inférieur est dominé par l’escalier en colimaçon placé exactement au centre. Le choix des dimensions de cet escalier a été dicté par les critères suivants :

  • le passage ne devait pas être trop large pour que l’on puisse se retenir des deux côtés afin d’éviter un risque de chute dans l’escalier ;
  • pour des raisons de confort, l’escalier ne devait pas être trop raide ;
  • le diamètre de l’escalier ne devait pas être trop important pour permettre de circuler librement en fauteuil roulant à l’étage inférieur.

Une partie de la commande électrique a été logée sous l’escalier. Le pupitre de commande se trouve aussi au bas de l’escalier.

Statique de la cabine
La nouvelle conception technique imaginée pour le Cabrio, à savoir celle d’un téléphérique à va-et-vient à voie large des doubles câbles tracteurs entre lesquels est suspendu le véhicule, imposait des exigences entièrement nouvelles à la construction portante de la cabine. La cabine dispose d’un système hydraulique à réglage actif, la maintenant toujours à l’horizontale quelles que soient la charge momentanée et les forces externes agissant sur la cabine. Les calculs devaient donc tenir compte aussi de cas de charge que l’on ne rencontre pas normalement sur les cabines d’installations à va-et-vient et qui ont largement influencé la conception de la structure portante.

Normalement, sur les cabines d’installations à va-et-vient de cette dimension, les forces verticales sont absorbées par des tirants. Or, ici, ceci n’était pas possible étant donné que les tirants auraient gêné le passage à droite et à gauche de l’escalier. Par ailleurs, l’un des points de suspension de la cabine sur le châssis du train de roulement se trouve directement au-dessus de la porte de l’étage inférieur. La structure portante – exécutée entièrement en métal léger – se compose donc de l’ossature du plancher de l’étage supérieur consistant en deux robustes traverses qui relient les points de suspension, et deux longerons externes. Des poutrelles auxiliaires disposées en rayons soutiennent le plancher de l’étage supérieur.

Sous le revêtement des parois latérales, en plastique blanc, se cachent des poutrelles en tôles d’acier pliées et assemblées par soudage, assurant l’assemblage au plancher de l’étage inférieur. Ces poutrelles remplissent les fonctions de tirants.

L’ossature du plancher de l’étage inférieur est pour l’essentiel une construction classique en profilés d’aluminium auxquels sont fixés les éléments de montage des appareils logés sous le plancher.

Revêtement de la cabine
Le revêtement extérieur consiste pour la majeure partie en vitrages. Pour des raisons d’équilibre, il n’était pas possible de revêtir aussi de verre teinté la zone entre premier et deuxième étage pour laquelle on a utilisé des tôles peintes et, pour les façades et les angles, des éléments en plastique renforcé de fibres de verre. Les vitrages sont en verre de sécurité feuilleté simple ou double galbe, collé sur la structure portante.

Le châssis porteur blanc et le revêtement blanc du fond sont également en plastique renforcé de fibres de verre. Il s'agit de simples éléments de revêtement sans fonction portante.

Pour pouvoir monter à l’endroit voulu une porte coulissante offrant une ouverture suffisante, il a fallu diviser en deux parties le châssis porteur au niveau de la porte : une partie est fixée au panneau de porte et se déplace avec l’ouverture de la porte. Le design est donc préservé lorsque la porte est fermée ; en même temps la porte peut s’ouvrir comme souhaité.

Le revêtement de l’espace technique sous la cabine consiste en goussets fixes entre lesquels sont accrochés les couvercles qui peuvent être facilement relevés ou déposés pour les opérations de contrôle et d’entretien. Dans cet espace technique se trouvent, en position centrale sous l’escalier, l’accumulateur à piston et les bouteilles de gaz du système hydraulique, ainsi que, côté amont, une armoire électrique pour les batteries, la mise en charge des batteries et l’électronique de puissance et, côté aval, le groupe hydraulique pour le réglage de niveau de la cabine.

Etage supérieur
Le plancher de l’étage supérieur est en tôle à toiture compacte. L’inclinaison du centre vers l’extérieur permet à l’eau provenant du toit de s’écouler de l’escalier vers le conduit faisant le tour de la cabine. Des frises sont posées sur la tôle, espacées entre elles et également par rapport à la tôle. L’eau de pluie s’écoule entre les frises sur la tôle, puis entre le bois et la tôle. Le toit est d’un bel effet esthétique, respirant luxe et qualité. Pour bien s’insérer dans le design, les marches de l’escalier sont également en bois.

Les rampes tout autour de la cabine sont démontables, solution choisie pour faciliter le transport. Des vitrages en verre feuilleté sont collés à l’extérieur d’une structure portante filigrane, conférant à l’ensemble, vu de l’extérieur, une belle unité avec l’étage inférieur.

L’escalier s’insère dans un cylindre d’un mètre de haut environ dont un quart est découpé pour l’accès. La couverture horizontale est en deux parties. En faisant glisser la partie mobile sur la partie fixe on ouvre l’accès à l’escalier. Par temps humide, le cabinier peut fermer l’accès à l’escalier pour ne pas laisser entrer la pluie. On trouve également dans la zone de l’accès à l’escalier un poste de contrôle simple pour les courses de service ainsi que les haut-parleurs externes pour les messages aux passagers de l’étage supérieur.

Le cabinier peut observer sur écran vidéo ce qui se passe à l’étage supérieur depuis le poste de contrôle de l’étage inférieur.

Contrôle d´accès
La cabine a une capacité de 60 personnes dont 30 au maximum peuvent se trouver ensemble à l’étage supérieur. Les passagers ont accès à la cabine par l’étage inférieur. Au bas de l’escalier menant à l’étage supérieur, un tourniquet fourni par Bilexa permet de compter les passagers empruntant l’escalier et de fermer l’accès dès que 30 personnes sont montées. Le nombre de places disponibles est affiché, bien visible pour les passagers. Le débarquement dans les gares s’effectue directement de chaque étage. A cet effet, l’étage supérieur comporte, d’un côté, une porte coulissante à commande électrique.

On ne peut que féliciter les constructeurs de la cabine Cabrio pour cette extraordinaire performance !

Die neue Cabrio-Kabine von Gangloff, Foto: Stanserhornbahn

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